Le hautbois
Le Hautbois
Terme générique, le hautbois est un instrument de musique à vent de la famille des bois, de perce conique et dont le son est créé par la vibration d'une anche double au passage du souffle. Son timbre peut être puissant et sonore ou doux et charmeur, clair et nasillard ou plein de rondeur et de chaleur.
Connu dès l'antiquité, l'instrument a évolué dans l'espace et dans le temps avec une diversité qui n'a d'égale que la créativité des civilisations et cultures dans lesquelles cet instrument est encore utilisé de nos jours. Les hautbois traditionnels (bombarde, cornemuse, duduk, gaïta, hichiriki et autre zurna) et les hautbois modernes (musette, hautbois, hautbois d'amour, cor anglais et hautbois baryton, hautbois baroque, hautbois classique) forment une grande famille aux multiples facettes.
Utilisé en solo, musique concertante, musique de chambre, orchestre symphonique ou bande de hautbois, le hautbois moderne désigne à l'orchestre l'ensemble de la famille. Selon Hector Berlioz, « le hautbois est avant tout un instrument mélodique ; il a un caractère agreste, plein de tendresse, je dirai même de timidité. La candeur, la grâce naïve, la douce joie, ou la douleur d'un être faible, conviennent aux accents du hautbois : il les exprime à merveille dans le cantabile.»
Les oeuvres pour hautbois sont essentiellement issues des répertoires baroque (Johann Sebastian Bach), et classique (Wolfgang Amadeus Mozart), puis du renouveau du XIXe siècle (Robert Schumann) à nos jours (Nicolas Bacri).
Evolution du hautbois en Europe

A partir du XIIe siècle, l'observation des enluminures et des miniatures des manuscrits monastiques, des tapisseries, des sculptures et des tableaux où les représentations des différents hautbois ne manquent pas, donne une idée assez précise des instruments joués suivant les circonstances et les périodes (les musettes du Cantigas de Santa Maria par exemple).
Déclinée en consort (dessus, haute-contre, taille, basse...) la chalemie, appelée aussi hautbois ancien, tournée d'une seule pièce, de perce large surtout au pavillon, donnera naissance aux discants, aux cromornes, aux ciaramellas ou aux pifferi italiens, aux dulzainas ou aux graïles espagnols, mais aussi aux bombardes, hautbois du Poitou ou autres hautbois du Languedoc… Le hautbois est également la partie de la cornemuse, du biniou, de la veuze ou de la musette de cour jouant la mélodie.
Naissance du hautbois baroque

A partir de 1650, les familles Hotteterre et Philidor, facteurs d'instruments, compositeurs, musiciens virtuoses, membres de la « Musique de la Chambre & de la Grande Ecurie du Roy », vont faire évoluer l'instrument, le divisant en trois parties (corps du haut, corps du bas et pavillon), affinant la perce, ajustant le trou des notes, ajoutant une clé de do grave en forme de W (permettant l'alternance de la position des mains) et une clé de mi. Abandonnant définitivement les "pirouettes" et les "capsules", ils imposent le contrôle de l'anche par les lèvres pour exprimer toutes les finesses du son (différence révolutionnaire avec tous les autres instruments de la famille). Ils sont considérés comme les créateurs du hautbois baroque.

En 1664, Jean-Baptiste Lully, surintendant de la Cour, écrit une marche pour ces nouveaux hautbois, les intègre à « La Grande Ecurie du Roy » de Louis XIV, institution datant de François 1er, supprimant progressivement les pupitres des instruments plus anciens (cromornes, flûtes à bec, théorbe, viole de gambe, épinette...). Déclinés en plusieurs tailles, ils font également leur entrée dans la musique des mousquetaires et dès lors, avec les bassons, prennent leur essor dans l'Europe entière. Si les bandes de hautbois (surtout militaires) sont appréciées, l'instrument s'impose surtout dans l'orchestre symphonique naissant, accompagnant les fêtes, les opéras, les ballets de cour, les oratorios, les cantates. Il triomphe également comme soliste, en sonates, dans les concerti et en musique de chambre.
Tous les compositeurs de l'époque baroque vont écrire pour ces hautbois, hautbois d'amour, de chasse (da caccia), cors anglais, tailles de hautbois et hautbois barytons (plus rares, mais certains ayant déjà vers 1680, la forme du saxophone !). Le XVIIIe siècle siècle sera véritablement l'âge d'or du hautbois.
Le hautbois classique
Le hautbois de la période classique, du milieu du XVIIIe siècle au début du XIXe siècle, ne varie pas beaucoup par rapport à son prédécesseur. Pour simplifier les doigtés, particulièrement les "fourches" et les trilles, pour augmenter la tessiture (jusqu'au contre-fa) avec des recherches très empiriques, les clés deviennent progressivement plus nombreuses (do# grave, fa, sol#, clé d'octave), mais globalement, la forme et la perce restent relativement les mêmes. Il n'est d'ailleurs pas rare que les clés soient rajoutées longtemps après la fabrication de l'instrument.
Le hautbois moderne
Au début du XIXe siècle, la facture des instruments de la famille des bois subit une révolution fondamentale : Theobald Boehm invente pour la flûte traversière un système de clés et de plateaux pour boucher les différents trous. Le diamètre des trous ne dépend plus de la largeur des doigts et un plateau peut commander l'ouverture ou la fermeture de plusieurs trous. Un système de tringle pivotante, muni de ressorts plats ou en aiguille, permet d'actionner le bouchages des trous hors d'atteinte.
Pour le hautbois après quelques tâtonnements, ce sont Guillaume Triébert et ses fils Charles-Louis (professeur de hautbois au Conservatoire de Paris) et Frédéric, qui adaptent, perfectionnent et font évoluer le mécanisme, repensant également la perce. Leurs successeurs, François et Lucien Lorée, fabriquent le modèle "Conservatoire" à plateaux qui sera rapidement adopté par tous les hautboïstes.
Un bois
Les premiers hautbois étaient en graminée (roseau, bambou...), utilisant le creux naturel du tuyau (voir le hichiriki de la musique gagaku japonaise). Même si certains instruments traditionnels actuels sont encore fabriqués dans ces matières éphémères, très vite la nécessité d'un matériau plus résistant et perdurant est devenue évidente. Les facteurs ont recherché les bois les plus durs, de grande densité, avec des fibres fines et régulières comme essentiellement le buis mais aussi le merisier (cerisier sauvage), le bois de rose (palissandre) ou le poirier. Certains hautbois baroques ont même été tournés en ivoire.
Au XIXe siècle, l'ajout des clés et la multiplicité des trous a imposé le bois le plus résistant : l'ébène, plus précisément le bois de grenadille ou Dalbergia melanoxylon. Actuellement, l'ébène domine encore, mais les bois exotiques comme le cocobolo ou le bois de violette apportent des nouvelles sonorités et sensations aux hautboïstes. Certains facteurs ont même construit des hautbois en métal ou en plexiglas (Marigaux). Dernière évolution technologique, Buffet-Crampon fabrique ses instruments en « Green Line » : matériau composite le plus moderne, breveté, constitué de 95% de poudre d'ébène, 5% de fibres de carbone et de résine époxy.
Le modèle conservatoire

La perce, de 4mm à la base du tube de l'anche passe à 16mm à la l'extrémité du corps du bas (soit sur 480mm) , puis s'évase à 38mm à la base du pavillon (sur 110mm).
Quelques 23 trous, masqués par un clétage complexe fabriqué en maillechort (alliage de cuivre, de nickel et de zinc), façonné le plus souvent à la main, ajusté, poncé, limé, soudé, argenté ou même aurifié, des ressorts plats ou en aiguille, des tringles pivotantes fixés sur une cinquantaines de boules vissées dans le bois, 6 plateaux/anneaux et une vingtaine de clés/spatules pour ouvrir et fermer ces trous... Tout ce mécanisme permet la centaine de doigtés de notes, de trilles et de sons multiples possibles sur un hautbois moderne.
Le hautbois viennois
L'orchestre philharmonique de Vienne utilise un hautbois conçu au début du XXe siècle par Hermann Zuleger et demeuré sans changement notable jusqu'à présent. Il est caractérisé par une perce, un clétage et une anche particuliers qui lui donnent la couleur propre à cet orchestre. L'Akademiemodel est exclusivement utilisé à Vienne et diffère nettement du hautbois français employé partout ailleurs. Il n'est fabriqué que par de très rares facteurs comme Guntram Wolf ou Yamaha.
La famille moderne
- la musette (ou hautbois piccolo) en mi
ou en fa (tierce mineure ou quarte juste supérieure), pavillon conique
- le hautbois en ut, soprano, pavillon conique
- le hautbois d'amour en la (tierce mineure inférieure), mezzo-soprano, petit bocal courbé, pavillon piriforme
- le cor anglais en fa (quinte juste inférieure), alto, bocal courbé, pavillon piriforme
- le hautbois baryton (octave inférieure), appelé "bass oboe" par les anglais, devrait s'appeler hautbois ténor ; bocal en forme de S, son pavillon piriforme est parfois dirigé vers le haut
- le heckelphone même tessiture que le hautbois baryton, autre facture
L'anche

Une anche de hautbois est constituée de deux fines lamelles de roseau ligaturées sur un tube. C'est elle qui, sollicitée par le souffle, se met à vibrer et produit donc le son.
Le plus souvent fabriquées par les hautboïstes eux-mêmes, les anches doivent être adaptées au souffle (la vitesse et le volume d'air), à l'embouchure (formes des dents et des lèvres), à la pression de la mâchoire, à la température, à l'hygrométrie et même à la pression atmosphérique.
Le roseau, choisi pour ses fibres très fines et sa souplesse sans mollesse, est séché, coupé, fendu, gougé et taillé, plié pour être ligaturé sur un tube avec un fil de nylon. Commence alors l'opération délicate : le "grattage". Après avoir séparé les deux lamelles, il faut effiler ou raboter finement l'extrémité à l'aide d'un couteau ou d'un rasoir. Pour bien vibrer, l'épaisseur et la forme de ce grattage doivent être précis.
(Source: wikipedia.org - copyright les auteurs - article sous GFDL)
Glossaire
Jean-Sébastien Bach
Johann Sebastian Bach (21 mars 1685 - 28 juillet 1750), en français Jean-Sébastien Bach, est un compositeur, claveciniste, violoniste et organiste allemand.
Compositeur de l'époque baroque dont il symbolise et personnifie l'apogée, il eut une influence majeure et durable dans le développement de la musique occidentale; de grands compositeurs, tels que Mozart et Beethoven, reconnurent en lui un maître insurpassable.
Il fut un musicien complet qui maîtrisait la facture des instruments tout autant que la technique instrumentale, la composition comme l'improvisation, la pédagogie comme la gestion d'une institution musicale.
Reconnu de son vivant comme organiste et improvisateur, sa musique fut toutefois vite oubliée après son décès, car passée de mode ; son œuvre, à de rares exceptions près, manuscrite et jamais publiée, dispersée et en partie perdue, fut redécouverte et étudiée par les romantiques.
Période baroque
Hector Berlioz
Hector Berlioz est un compositeur, un écrivain et un critique français, né le 11 décembre 1803 à La Côte-Saint-André en Isère, mort le 8 mars 1869 à Paris.
Il est considéré comme l'un des plus grands représentants du romantisme européen, bien qu'il récusât le terme de « romantique » qui ne signifiait rien à ses yeux.
Il se définissait en fait comme un compositeur classique. Sa musique eut la réputation de ne pas respecter les lois de l'harmonie, accusation qui ne résiste pas à une lecture approfondie de ses partitions.
On y découvre, paradoxalement, que Berlioz respecte les fondements historiques de l'harmonie datant du XVIe siècle (règles régissant les mouvements contraires et conjoints), mais qu'il s'affranchit parfois des règles supplémentaires apparues plus tardivement et esthétiquement discutables (règles de modulation cadentielle entre autres).
Buffet-Crampon
Buffet-Crampon est une entreprise française crée en 1825, spécialisée dans la fabrication d'instruments à vent (clarinettes, saxophones, hautbois et bassons ) située à Mantes-la-Ville (Yvelines).
En association avec le clarinettiste virtuose Hyacinthe Klosé, la maison Buffet-Crampon est à l'origine de l'adaptation à la clarinette du système de clefs et anneaux mobiles imaginé par Theobald Boehm pour la flûte.
Ce système, breveté en 1843, est à l'origine de la clarinette "système Boehm" moderne, qui s'est imposée en France et dans la plupart des pays, à l'exception notable de l'Allemagne et de l'Autriche, fidèles au "système Oehler".
Buffet-Crampon a acquis une position de leader mondial de la clarinette, particulièrement reconnu pour les instruments de qualité professionnelle.
En 2006, la société a racheté la société Antoine Courtois, manufacture française de cuivres (trompettes, tubas) située à Amboise ainsi que la société Besson (euphoniums, cornets).
Période classique
La facture d'instruments
La facture instrumentale regroupe les métiers concernant tout ce qui touche aux instruments de musique ainsi qu'aux éléments associés, dans leur fabrication et leur entretien, ainsi que les métiers associés.
La fondamentale
En harmonie, la fondamentale est la note réelle sur laquelle est fondée la « superposition de tierces » d'un accord, et qui donne son nom à celui-ci.
Par exemple, dans l’accord parfait de « do majeur » (do-mi-sol), la note do est la fondamentale.
Lorsque l'accord est à l'état fondamental, la fondamentale est à la basse. Au contraire, lorsque l'accord est à l'état de renversement, la fondamentale n'est pas à la basse.
L'harmonie
Dans son sens le plus large, le mot harmonie désigne traditionnellement une des quatre composantes de la musique — les trois autres étant le rythme, la mélodie et le timbre.
L'harmonie relève de l'utilisation délibérée de fréquences simultanées, dans la perspective d'apporter relief et profondeur au chant ou au jeu instrumental : elle représente donc l'aspect vertical de la musique, tandis que la mélodie en représente l'aspect horizontal.
Jean-Baptiste Lully
Jean-Baptiste Lully, né Giovanni Battista Lulli à Florence le 28 novembre 1632 et mort à Paris le 22 mars 1687, est un compositeur français d'origine italienne, surintendant de la musique de Louis XIV.
Par ses dons de musicien et d'organisateur aussi bien que de courtisan et d'intrigant, Lully domina toute la vie musicale en France à l'époque du Roi-Soleil.
Il fut à l'origine de plusieurs formes qu'il organisa ou conçut : la tragédie lyrique, le grand motet, l'ouverture à la française.
Son influence sur toute la musique européenne de son époque fut grande, et nombreux parmi les plus doués (Henry Purcell, Georg Friedrich Haendel, Johann Sebastian Bach, Jean-Philippe Rameau) lui sont redevables à un titre ou un autre.
Mélodie
Parce qu'elle fait se succéder des sons aux fréquences différentes, une mélodie est une succession d'intervalles. En effet, du point de vue de l'interprète, comme de celui de l'auditeur, chaque note d'une mélodie est déterminée par l'intervalle mélodique qui sépare celle-ci de la note précédente.
Wolfgang Amadeus Mozart
Johannes Chrysostomus Wolfgang Theophilus Mozart, plus connu sous le nom de Wolfgang Amadeus Mozart (né à Salzbourg, principauté du Saint Empire romain germanique, le 27 janvier 1756 – mort à Vienne le 5 décembre 1791) est généralement considéré comme l’un des plus grands compositeurs de la musique classique européenne.
Bien que mort à trente-cinq ans, il laisse une œuvre importante (626 œuvres sont répertoriées dans le Catalogue Köchel) qui embrasse tous les genres musicaux de son époque.
Selon le témoignage de ses contemporains c’était, au piano comme au violon, un virtuose.
Nicolas Bacri
Nicolas Bacri, né en 1961, est un compositeur français.
L'octave en musique
L'éthymologie du mot octave vient de la musique : il faut huit notes pour avoir une fréquence deux fois plus haute.
En effet, pour jouer un la au diapason, il faut produire une fréquence de 440 Hz ; pour jouer un la une octave au-dessus, il faut produire une fréquence de 880 Hz, c'est-à-dire, exactement le double.
En musique, une octave est l’intervalle séparant deux sons dont la fréquence fondamentale de l'un vaut le double de la fréquence de l'autre. Divisée en plusieurs sous-intervalles, elle permet de définir les gammes.
L'orchestre symphonique
Un orchestre symphonique est un ensemble musical formé des quatre familles d'instruments : cordes, bois, cuivres et percussions.
Il est issu de l'orchestre à cordes de la période baroque qui progressivement s'est étoffé de hautbois, de bassons, parfois de cors, de trompettes, et de timbales.
La période classique avec Gossec, Haydn ou Mozart voit souvent les vents s'architecturer par deux (2 flûtes, 2 hautbois, 2 clarinettes, 2 bassons, 2 cors, 2 trompettes).
Les pupitres de la période romantique s'ordonnancent plutôt par trois avec l'ajout plus ou moins systématique d'instruments comme le piccolo, le cor anglais, la clarinette basse, les saxophones, le contrebasson, les trombones ou le tuba.
C'est aussi la période qui connaît la grande évolution des percussions.
Au début du XXe siècle, l'orchestre symphonique peut être de grande taille, généralement, plus de quatre-vingt musiciens, l'effectif dépassant parfois la centaine d'instrumentistes.
Depuis la fin du XVIIe siècle, sa principale fonction est dédiée à l'exécution, dans les salles de concert, d'œuvres symphoniques ou concertantes, profanes ou sacrées.
Cette formation est également utilisée pour l'accompagnement en fosse, dans les salles d'opéra, des représentations d'art lyrique ou chorégraphique.
Les compositeurs de musiques de film, héritières des musiques de scène, utilisent eux-aussi toutes les ressources musicales et expressives de l'orchestre symphonique.
Pupitre
Un support pour la partition
Au milieu du Moyen Âge, dès que la musique occidentale savante a systématisé l'usage de la notation, le pupitre a désigné un meuble servant à soutenir une partition, afin d'en permettre la lecture.
Le poste du chef d'orchestre
"Le" pupitre peut métaphoriquement désigner la place du chef d'orchestre. Ainsi, à la radio, le commentateur appellera parfois le chef d'orchestre par l'expression : « l'orchestre X, avec Y au pupitre ».
Un groupe de musiciens
Dans un ensemble musical, un pupitre désigne un groupe de musiciens exécutant la même partie, comme les ténors dans une chorale ou les deuxièmes violons dans un orchestre symphonique, mais il dénomme aussi un ensemble d'instruments appartenant à la même famille, les bois d'un orchestre d'harmonie ou les cuivres d'un big band.
Robert Schumann
Robert Schumann (8 juin 1810, Zwickau - 29 juillet 1856, Endenich, désormais un quartier de Bonn) est un compositeur allemand du mouvement romantique.
Sa musique d'un romantisme exacerbé témoigne du vent de liberté qui souffle en ce début de XIXe siècle dans un occident en pleine mutation.
Compositeur littéraire par excellence, Schumann et sa musique illustrent à la perfection la figure du romantique passionné.
Le tempo
Dans le solfège, le tempo — au pluriel : des « tempos » et non des tempi, seul pluriel français valide, selon Grevisse — est l'allure (la rapidité relative, la vitesse, ou encore, le mouvement) d'exécution d'une œuvre musicale. C'est ainsi qu'un tempo rapide détermine des temps courts, tandis qu'un tempo lent détermine des temps longs. « Temps » et « tempo » renvoient au même phénomène sous des éclairages différents.
En italien, tempo signifie « temps », mais, en musique, il convient de distinguer le « tempo » du « temps », même si l'un et l'autre sont étroitement liés.
Le récitatif (très employé dans les opéras) est l'exemple même de composition musicale dénuée de tout tempo. Dans un récitatif, les valeurs musicales ne sont qu'indicatives, et l'interprète doit essayer avant tout d'imiter le rythme libre du langage parlé.
Tessiture
En musique, la tessiture d'une voix ou d'un instrument désigne l'ensemble des notes qu’un musicien, chanteur ou instrumentiste, est capable d'émettre facilement, depuis le grave, jusqu'à l'aigu. La tessiture et le timbre servent à classer les voix et certains instruments par catégories ou familles.
Le mot « tessiture » doit être soigneusement distingué du mot ambitus, qui lui, désigne l'intervalle total (entre les notes extrêmes) d'une partie musicale (d'une voix ou d'un instrument).
Theobald Boehm
Theobald Boehm (9 avril 1794 - 25 novembre 1881) est un musicien — flûtiste à la Cour de Bavière —, compositeur, facteur d’instruments de musique, acousticien et inventeur bavarois.
Fils d’un orfèvre, il est notamment connu pour avoir mis au point la flûte traversière telle que nous la connaissons aujourd'hui.
Il met au point en 1832 la première flûte « système Boehm » (par opposition aux systèmes précédents, dits « systèmes simples »), qui est adoptée par de célèbres flûtistes de l’époque, mais rencontre également une forte opposition, notamment celle de Jean-Louis Tulou du Conservatoire de Paris.
En 1847, il construit sa première flûte en métal, dont le corps est à perce cylindrique et la tête conique. C'est cet instrument qui donnera naissance à la flûte moderne.
Le système Boehm fut appliqué avec plus ou moins de succès à d’autres instruments à vent de la famille des bois, notamment la clarinette.