Le tuba
Le TubaLe tuba est un instrument de cuivre à embouchure, de perce conique très accusée et munie de pistons en nombre variable. Aperçu historique : Issu du lointain cor à clé, du cornet à bouquin, de l’ophicléide et du bugle à clés le tuba est une réalisation du 19ème siècle. Il apparut d’abord en Allemagne en 1835, muni de trois pistons, construit par Moritz sur les données de Wieprecht, directeur général des Musiques militaires de Prusse. Spontini favorisa l’introduction des instruments à pistons en France : aussi, dès 1836, on construisait à Paris des barytons en SI bémol et des basses en SI bémol ou en UT. À partir de 1840, Adolphe Sax (1814-1894) perfectionna ces instruments de telle sorte, du double point de vue acoustique et mécanique, qu’il les renouvela complètement.
Le tuba est comme les autres instruments de cuivre, fait d’un tube replié sur lui-même dont le pavillon moins évasé mais plus profond que celui du cor se dirige vers le haut chez les instruments de tessiture médiane ou grave tandis que chez les instruments aigus (bugles) il adopte la direction horizontale de celui de la trompette.
Trois sortes de tubas sont aujourd’hui d’un usage courant à l’orchestre : le tuba à six pistons, le bass-tuba et le tuba-ténor.
Tuba à six pistons : Il possède six pistons, en UT, possède la prodigieuse étendue de quatre octaves. Ce tuba n’est pratiquement utilisé qu’en France où il est réputé " passe partout " en raison de son extraordinaire souplesse et de sa relative facilité tant de la grave que dans l’aigu.
Tuba-ténor : (en fait le saxhorn baryton en SI bémol) ainsi que le tuba à six pistons continue le bass-tuba à l’aigu ou s’y substitue. Le tuba est parfois employé en groupe, dans l’esprit d’un choral ainsi que l’a fait Bruckner par exemple, notamment dans sa huitième symphonie.
Bass-tuba : ou contrebasse est en UT et les spécialistes français commencent à préférer celui-ci du tuba à six pistons (celui-ci utilisé à l’étranger n’est autre que notre saxhorn contrebasse en SI bémol) dont la sonorité est plus ronde, plus pleine et plus puissante que celle du tuba à six pistons. Sans doute son étendue plus courte d’une quinte puisqu’en principe il ne monte que jusqu’au FA ne lui permet-elle pas de jouer tous les solos à l’orchestre, mais plus que tout autre, en raison de sa rondeur et de son ampleur, il fournit une basse idéale à l’ensemble des bois et des cuivres.
Le tuba n’est pas un instrument lourd comme on se le figure généralement. Il atteint au contraire, dans le médium, à une surprenante agilité. Il peut disposer avec souplesse de tout son registre. Il peut jouer pianissimo (pp) même sur le grave, et, s’il le veut, dominer tout l’orchestre (notamment le bass-tuba). Le tuba se confine en un style rigoureux qui accroît la valeur de l’art de la musique.
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Glossaire
Antoine-Joseph Sax
Antoine-Joseph Sax mieux connu sous le nom d'Adolphe Sax (6 novembre 1814 à Dinant, Belgique - 4 février 1894 à Paris) est un facteur d'instrument de musique belge, surtout connu pour avoir inventé le saxophone.
Son père, Charles Joseph Sax, qui était déjà lui-même un facteur d'instrument, a apporté différents changements au cor de chasse.
Adolphe Sax a commencé à fabriquer ses propres instruments très jeune, en présentant deux flûtes et une clarinette à un concours à l'âge de 15 ans.
Il étudia ensuite ces deux instruments à l'École Royale de chant de Bruxelles. Il devient un maître de la clarinette à tel point qu'il est interdit de concours dans son pays.
Anton Bruckner
Anton Bruckner (4 septembre 1824 - 11 octobre 1896) est un organiste et compositeur autrichien.
L'harmonie
Dans son sens le plus large, le mot harmonie désigne traditionnellement une des quatre composantes de la musique — les trois autres étant le rythme, la mélodie et le timbre.
L'harmonie relève de l'utilisation délibérée de fréquences simultanées, dans la perspective d'apporter relief et profondeur au chant ou au jeu instrumental : elle représente donc l'aspect vertical de la musique, tandis que la mélodie en représente l'aspect horizontal.
L'octave en musique
L'éthymologie du mot octave vient de la musique : il faut huit notes pour avoir une fréquence deux fois plus haute.
En effet, pour jouer un la au diapason, il faut produire une fréquence de 440 Hz ; pour jouer un la une octave au-dessus, il faut produire une fréquence de 880 Hz, c'est-à-dire, exactement le double.
En musique, une octave est l’intervalle séparant deux sons dont la fréquence fondamentale de l'un vaut le double de la fréquence de l'autre. Divisée en plusieurs sous-intervalles, elle permet de définir les gammes.
Le tempo
Dans le solfège, le tempo — au pluriel : des « tempos » et non des tempi, seul pluriel français valide, selon Grevisse — est l'allure (la rapidité relative, la vitesse, ou encore, le mouvement) d'exécution d'une œuvre musicale. C'est ainsi qu'un tempo rapide détermine des temps courts, tandis qu'un tempo lent détermine des temps longs. « Temps » et « tempo » renvoient au même phénomène sous des éclairages différents.
En italien, tempo signifie « temps », mais, en musique, il convient de distinguer le « tempo » du « temps », même si l'un et l'autre sont étroitement liés.
Le récitatif (très employé dans les opéras) est l'exemple même de composition musicale dénuée de tout tempo. Dans un récitatif, les valeurs musicales ne sont qu'indicatives, et l'interprète doit essayer avant tout d'imiter le rythme libre du langage parlé.
Tessiture
En musique, la tessiture d'une voix ou d'un instrument désigne l'ensemble des notes qu’un musicien, chanteur ou instrumentiste, est capable d'émettre facilement, depuis le grave, jusqu'à l'aigu. La tessiture et le timbre servent à classer les voix et certains instruments par catégories ou familles.
Le mot « tessiture » doit être soigneusement distingué du mot ambitus, qui lui, désigne l'intervalle total (entre les notes extrêmes) d'une partie musicale (d'une voix ou d'un instrument).