Le saxhorn
(Source: Saxhorn-Euphonium-Tuba)
L'histoire du saxhorn

"Construit sur la base du modèle 266, il garde toutes les caractéristiques de celui-ci (précision du son et des attaques, puissance sur toute la tessiture). Il intègre désormais, comme sur la plupart des euphoniums professionnels, le système à quatre pistons compensés, avec un trigger actionné par le pouce sur le circuit général.
Cet instrument devrait enfin permettre le jeu simultané et aisé, de l'euphonium et du saxhorn.
Cet instrument a été officiellement présenté le 1er mai 2003 à Amboise, lors du concert célébrant les 200 ans du facteur d'instruments Antoine COURTOIS."
Le saxhorn
Il trouve ses origines :
- soit avec le «tuba» construit par Gottfried MORITZ, sur les données de WIEPRECHT, directeur général des musiques militaires de Prusse vers 1835. L'instrument de WIEPRECHT adopte la forme du «basson Russe», du «cor basse Anglais» et de l'ophicléide. Il était munit de trois pompes berlinoises à la main droite et de deux barillets à la main gauche.
- soit avec le tuba de W. SCHUSTER qui à Karlsruhe fabrique un tuba à trois barillets entre 1830 et 1835. De petite taille, le tuba de SCHUSTER faisait penser par sa silhouette étroite et allongée, à une facture issue de l'évolution de l'ophicléide.
Antoine Joseph SAX, dit Adolphe SAX (1814-1894), partit de l'un de ces deux ancêtres, voire même des deux, pour créer sa famille des Saxhorns. SAX conduisait ses recherches au niveau acoustique et démontra que le timbre était déterminé, non pas par la nature du matériau, mais par les proportions données à la «colonne d'air». En 1843, il présente un brevet pour son «nouveau système chromatique». Le mot Saxhorn apparaît pour la première fois en 1844 dans la bouche d'artistes musiciens, qui venaient de découvrir un bugle, auquel SAX avait apporté une modification. Cette modification était en fait une coulisse mobile à ressort qui permettait d'exécuter des sons glissés, et supprimait les courbes et angles trop heurtés dans les tons de rechange, sans modifier la sonorité première de l'instrument. Toujours en 1844, pendant l'exposition des produits de l'industrie française à Paris (du 1 Mai au 30 Juin, au grand carré des Champs-Elysées). SAX présente pour la première fois des saxhorns (qu'il appelait toujours Bugles). Ce n'est qu'en 1845 qu'Adolphe SAX utilisera ce nom, dans le but de regrouper ces instruments en une famille homogène. Chaque instrument utilisait les mêmes doigtés pour toute l'étendue de la famille.
Les saxhorns adoptaient une forme verticale, plus pratique pour les musiciens de la cavalerie qui maintenaient leur instrument avec le bras gauche contre le corps. Dès lors, Sax ne cessa de les perfectionner. En 1851, à l'exposition Universelle de Londres au Crystal Palace (du 1 Mai au 11 Octobre), SAX présenta onze saxhorns. Certains avaient trois pistons, d'autres quatre ou encore cinq.
Il y présenta un «saxhorn à quatre cylindres et compensateur». Mais aussi trois saxhorns alto, contralto et soprano à quatre cylindres.
WAGNER, qui soutenait SAX depuis le début, lui demande en 1876 de créer un nouvel instrument entre le cor et le saxhorn : SAX lui donnera le nom de tuba wagnérien.
Les saxhorns évoluent jusqu'à nos jours où il en reste sept:
- le bugle mi b (soprano), qui reprit la forme horizontale des trompettes et cornets.
- le bugle si b (contralto), qui lui aussi a repris la forme horizontale.
- l'alto mi b
- le saxhorn baryton (baryton)
- le saxhorn basse si b (saxhorn)
- le saxhorn contrebasse en mi b (tuba basse mi b)
- le saxhorn contrebasse en si b (tuba contrebasse)
Seul le saxhorn basse a gardé son appellation d'origine, et pour des raisons de simplicité, on l'appelle désormais SAXHORN.
Dans les archives du Conservatoire de Paris, on retrouve dès 1765, l'existence de deux classes de Serpent (un des ancêtres du Tuba destiné aux offices religieux et aux musiques militaires du 1er empire).
La classe de Saxhorn/Euphonium du Conservatoire National Supérieur de Musique de Paris
Jacques-Marie CORNU et Gaspard VEILLARD furent les premiers professeurs et enseignèrent en parallèle. Jean-Baptiste MATHIEU leur succéda en 1765, puis la classe de serpent fut fermée en 1802.
Curieusement l'ophicléide, autre ascendant du tuba, ne fut pas enseigné au Conservatoire. Instrument très populaire dans les églises et dans les orchestres militaires pendant la deuxième moitié du 19ème siècle, il fut pourtant utilisé par BERLIOZ et SPONTINI dans l'orchestre symphonique, certes dans un rôle souvent «caricatural» ou «diabolique» ! Ses imperfections techniques et acoustiques, sa voix rauque, l'empêchèrent de s'imposer. Il disparut assez rapidement du paysage musical, au profit des instruments inventés en France par Adolphe SAX : les Saxhorns, alors qu'en Allemagne, WIEPRECHT et MORITZ perfectionnaient les Tubas.
En 1948, 146 ans après la fermeture de la classe de Serpent, une classe de Tuba/Saxhorn est confiée à Paul Louis BERNARD. On trouve des nominations au palmarès du Conservatoire au Tuba basse dès 1948 et au Saxhorn en 1951. Vers 1953, l'enseignement du Trombone basse est rattaché à la classe de Tuba/Saxhorn.
La classe est officialisée en 1956. Paul Louis BERNARD y enseignera jusqu'en 1981
André LEGER lui succède jusqu'en 1982.
En 1982, Fernand LELONG reprend la classe avec pour mission de séparer l'enseignement des Tuba/Saxhorn et du Trombone basse. Le cimbasso est intégré comme discipline optionnelle. Hervé BRISSE est nommé assistant en 1995. A partir de 2002, c'est Jean-Luc PETITPREZ qui prend la relève en tant qu'assitant de la classe de saxhorn-euphonnium.
A la succession de Fernand LELONG en 1999, il est décidé de créer deux classes spécifiques : l'une pour les Tubas, l'autre pour les Saxhorn/Euphonium. C'est ainsi que Gérard BUQUET, assisté de Bernard NEURANTER, conduisent depuis 1999 la classe de Tuba, tandis que Philippe FRITSCH, assisté d'Hervé BRISSE jusqu'en juin 2002, remplacé ensuite en septembre 2002 par Jean-Luc PETITPREZ, prennent en charge la classe de Saxhorn/Euphonium.
Tablatures
Présentation de quelques tablatures pour nos instruments. Cette rubrique est en cours de construction et nous allons nous baser dans un premier temps sur des images numérisées (cliquer sur les images pour les agrandir), à partir de la Méthode Complète pour Trombone basse, Tuba, saxhorns bassses et contrebasses de Paul BERNARD aux éditions Alphonse LEDUC.
(cliquez sur les images pour agrandir)
Glossaire
Antoine-Joseph Sax
Antoine-Joseph Sax mieux connu sous le nom d'Adolphe Sax (6 novembre 1814 à Dinant, Belgique - 4 février 1894 à Paris) est un facteur d'instrument de musique belge, surtout connu pour avoir inventé le saxophone.
Son père, Charles Joseph Sax, qui était déjà lui-même un facteur d'instrument, a apporté différents changements au cor de chasse.
Adolphe Sax a commencé à fabriquer ses propres instruments très jeune, en présentant deux flûtes et une clarinette à un concours à l'âge de 15 ans.
Il étudia ensuite ces deux instruments à l'École Royale de chant de Bruxelles. Il devient un maître de la clarinette à tel point qu'il est interdit de concours dans son pays.
Hector Berlioz
Hector Berlioz est un compositeur, un écrivain et un critique français, né le 11 décembre 1803 à La Côte-Saint-André en Isère, mort le 8 mars 1869 à Paris.
Il est considéré comme l'un des plus grands représentants du romantisme européen, bien qu'il récusât le terme de « romantique » qui ne signifiait rien à ses yeux.
Il se définissait en fait comme un compositeur classique. Sa musique eut la réputation de ne pas respecter les lois de l'harmonie, accusation qui ne résiste pas à une lecture approfondie de ses partitions.
On y découvre, paradoxalement, que Berlioz respecte les fondements historiques de l'harmonie datant du XVIe siècle (règles régissant les mouvements contraires et conjoints), mais qu'il s'affranchit parfois des règles supplémentaires apparues plus tardivement et esthétiquement discutables (règles de modulation cadentielle entre autres).
L'harmonie
Dans son sens le plus large, le mot harmonie désigne traditionnellement une des quatre composantes de la musique — les trois autres étant le rythme, la mélodie et le timbre.
L'harmonie relève de l'utilisation délibérée de fréquences simultanées, dans la perspective d'apporter relief et profondeur au chant ou au jeu instrumental : elle représente donc l'aspect vertical de la musique, tandis que la mélodie en représente l'aspect horizontal.
L'ophicléide
L'ophicléide est un instrument de la famille des cuivres.
On dit qu'il a été inventé en 1817 puis breveté en 1821 par le facteur français Jean Hilaire Asté.
Il tint une place importante dans les cuivres des opéras romantiques, remplaçant le serpent.
Il possédait neuf clés à l'origine pour par la suite, en avoir jusqu'à douze.
La première partition pour cet instrument a été écrite pour l'opéra Olimpie de Gaspare Spontini en 1819.
D'autres célèbres compositions pour cet instrument sont Elias de Felix Mendelssohn et l'ouverture de Songe d'une nuit d'été, ainsi que la symphonie fantastique de Berlioz. Verdi et Wagner composèrent également pour l'ophicléide.
L'orchestre symphonique
Un orchestre symphonique est un ensemble musical formé des quatre familles d'instruments : cordes, bois, cuivres et percussions.
Il est issu de l'orchestre à cordes de la période baroque qui progressivement s'est étoffé de hautbois, de bassons, parfois de cors, de trompettes, et de timbales.
La période classique avec Gossec, Haydn ou Mozart voit souvent les vents s'architecturer par deux (2 flûtes, 2 hautbois, 2 clarinettes, 2 bassons, 2 cors, 2 trompettes).
Les pupitres de la période romantique s'ordonnancent plutôt par trois avec l'ajout plus ou moins systématique d'instruments comme le piccolo, le cor anglais, la clarinette basse, les saxophones, le contrebasson, les trombones ou le tuba.
C'est aussi la période qui connaît la grande évolution des percussions.
Au début du XXe siècle, l'orchestre symphonique peut être de grande taille, généralement, plus de quatre-vingt musiciens, l'effectif dépassant parfois la centaine d'instrumentistes.
Depuis la fin du XVIIe siècle, sa principale fonction est dédiée à l'exécution, dans les salles de concert, d'œuvres symphoniques ou concertantes, profanes ou sacrées.
Cette formation est également utilisée pour l'accompagnement en fosse, dans les salles d'opéra, des représentations d'art lyrique ou chorégraphique.
Les compositeurs de musiques de film, héritières des musiques de scène, utilisent eux-aussi toutes les ressources musicales et expressives de l'orchestre symphonique.
Le tempo
Dans le solfège, le tempo — au pluriel : des « tempos » et non des tempi, seul pluriel français valide, selon Grevisse — est l'allure (la rapidité relative, la vitesse, ou encore, le mouvement) d'exécution d'une œuvre musicale. C'est ainsi qu'un tempo rapide détermine des temps courts, tandis qu'un tempo lent détermine des temps longs. « Temps » et « tempo » renvoient au même phénomène sous des éclairages différents.
En italien, tempo signifie « temps », mais, en musique, il convient de distinguer le « tempo » du « temps », même si l'un et l'autre sont étroitement liés.
Le récitatif (très employé dans les opéras) est l'exemple même de composition musicale dénuée de tout tempo. Dans un récitatif, les valeurs musicales ne sont qu'indicatives, et l'interprète doit essayer avant tout d'imiter le rythme libre du langage parlé.
Tessiture
En musique, la tessiture d'une voix ou d'un instrument désigne l'ensemble des notes qu’un musicien, chanteur ou instrumentiste, est capable d'émettre facilement, depuis le grave, jusqu'à l'aigu. La tessiture et le timbre servent à classer les voix et certains instruments par catégories ou familles.
Le mot « tessiture » doit être soigneusement distingué du mot ambitus, qui lui, désigne l'intervalle total (entre les notes extrêmes) d'une partie musicale (d'une voix ou d'un instrument).
Richard Wagner
Wilhelm Richard Wagner (22 mai 1813, Leipzig - 13 février 1883, Venise) est un compositeur allemand.
Génie hors normes d'une rare universalité, Wagner doit son importance dans l'histoire de la musique occidentale à ses opéras, en particulier L'Anneau du Nibelung, festival scénique en un prologue et trois journées dont il écrivit lui-même les poèmes et dont la conception bouscula délibérément les habitudes de l'époque pour aller, selon ses propres termes, vers un « art total » : spectacle complet, mélodie continue et emploi du leitmotiv.